Frappé de plein fouet par la crise économique mondiale de 2008, le Botswana était retombé au deuxième rang des producteurs mondiaux de diamants bruts en 2009 au profit de la Russie. A présent, tout est revenu dans l’ordre, le pays d’Afrique Australe ayant reconquis le sommet en l’espace d’un an. Au courant de cette semaine, le processus de Kimberley a rendu public les chiffres concernant la production et la commercialisation mondiales des pierres précieuses : le Botswana a été confirmé comme premier producteur mondial de diamants en terme de valeur absolue, soit 2,59 milliards de dollars générés en 2010 pour un volume de 22 millions de carats. Concernant cette dernière catégorie, la Russie a fait mieux avec 34 millions de carats de diamant brut produit ; mais, ceux-ci n’ayant rapporté que 2,38 milliards de dollars, soit 210 millions de dollars américains de moins que le Botswana, l’ancien empire soviétique a été recalé à la deuxième position. C’est d’ailleurs connu que les pierres précieuses botswanaises n’ont d’égal en matière de qualité sur les marchés internationaux, ce qui en hausse le prix. Quant à cette année 2011, le Botswana pourrait encore plus confortablement s’installer dans son fauteuil de leader mondial. En effet, selon la Banque centrale du Botswana, les exportations du diamant viennent de battre un record au deuxième trimestre 2011 avec 1,5 milliard de dollars générés et, ipso facto, une augmentation de 22 % par rapport au premier trimestre. Ce qui arrange De Beers, le géant diamantifère sud-africain qui détient à parts égales avec le gouvernement botswanais la joint-venture Debswana en charge de la totalité de la production des pierres précieuses dans le pays ; celui-ci a atteint un chiffre d’affaire record de 3,5 milliards de dollars au premier semestre 2011.