Les garde-côtes Djiboutiens ont annoncé dimanche, le navire Seagull battant pavillon panaméen aurait déversé des tonnes de déchets de carburants au large de l’île de Moucha, à l’entrée même du Golfe de Tadjourah près de la ville de Djibouti. Après la Côte d’Ivoire, c’est au tour de Djibouti d’accueillir les déchets des occidentaux. Cet acte de nature criminelle a été durement censuré par les autorités djiboutiennes.
Les garde-côtes ont été alertés par la traînée des déchets alors que le Seagull D, effectuait encore son déversement en toute quiétude.
Il est bien regrettable de constater que le continent africain est encore le théâtre des actes de cette nature. Pour rappel, la France a effectué la quasi-totalité de ses essais atomiques dans le Sahara algérien, provoquant des désastres environnementaux jamais réparés dans plusieurs pays de cette région après avoir laissé les populations locales en proie aux effets radioactifs de tous ces essais.
Le dernier acte en date, remonte en septembre 2006. Un navire occidental, le Probo Koala, à l’époque, avait déversé dans le port d’Abidjan, près de 581 tonnes de déchets, provoquant ainsi la mort de 17 personnes, 43 492 personnes s’étaient retrouvées empoisonnées et des dégâts environnementaux considérables.
Face à ce comportement visant à la pollution de son littoral, la Côte d’Ivoire a déposé plainte devant les instances internationales, et a eu gain de cause. Djibouti semble déterminé à porter l’affaire devant les organismes onusiens puisqu’une instruction judiciaire a été ouverte par le parquet.