En vue d’attirer davantage les investisseurs étrangers, la loi sur les investissements au Burundi sera bientôt révisée, a annoncé jeudi l’Agence Burundaise de Promotion des Investissements (API).
Selon le directeur de l’API, Antoine Kabura, cette révision est nécessaire pour pallier le coût élevé de l’acheminement des matières premières et des équipements vers le Burundi, dû à l’enclavement de ce pays. Une situation de nature à décourager les investisseurs étrangers.
Aussi, le gouvernement juge-t-il bon de réviser le code des investissements, en mettant un accent particulier sur la redéfinition de certains secteurs jugés prioritaires. D’ores et déjà, l’API est « en train d’identifier les secteurs saturés, afin de donner la priorité à de nouveaux sous secteurs ».Ce qui permettra aux nouveaux investisseurs d’être orientés vers des sous-secteurs bien précis, et d’éviter la concurrence des anciens investisseurs.
M. Kabura a cité l’exemple du secteur du tourisme. « Au niveau de ce secteur l’accent sera mis sur le sous-secteur de l’hôtellerie, qui pourra ainsi bénéficier des avantages octroyés par le code des investissements » a-t-il indiqué. Ajoutant que « le privilège sera notamment donné aux établissements hôteliers dotés de salles de conférence capables d’accueillir un grand nombre de personnes. Des innovations seront également apportées au secteur des services, en l’occurrence les sous-secteurs de la santé et de l’éducation ».
Toutefois, a –t-il affirmé qu’« il faudra prendre des mesures appropriées, pour éviter que certains investisseurs bénéficient d’avantages provenant de deux ou plusieurs secteurs à la fois ».
Ce dernier a par ailleurs souligné que le code des investissements du Burundi ne donne pas assez de précisions quant aux mesures à prendre en cas de sa mauvaise application par les usagers. Sa prochaine révision permettra ainsi de remédier à cette lacune,tout en le distinguant des codes d’investissements des autres pays d’Afrique de l’Est.