Le gouvernement mozambicain et la Renamo, principal parti d’opposition et mouvement rebelle, basé dans le centre du pays, en pourparlers depuis quelques temps, sont sur le point de parvenir à la signature d’un protocole d’accord.
Les tractations entre le gouvernement mozambicain et la Renamo d’Afonso Dhlakama auraient pris fin lundi. En cette veille des élections présidentielles, de part et d’autre d’énormes efforts ont été déployés ces derniers mois afin de rétablir la paix sur tout le territoire national.
Mardi, la presse locale mozambicaine faisait état d’une avancée déterminante des pourparlers. Les combattants d’Afonso Dhlakama se disent prêts à déposer les armes et démanteler le dernier bastion de la rébellion nationale. Un protocole d’accord pourrait être signé à Maputo dans les jours à venir.
Les rebelles de la Renamo auront donc la latitude d’intégrer l’un des corps de police ou de l’armée nationale. La seule exigence que poserait l’accord dans le cadre de cette intégration des combattants de la Renamo dans l’armée, consiste à ce qu’ils fassent preuve d’impartialité dans leur mission. La survivance de l’esprit rebelle sera forcement préjudiciable dès la signature de ce protocole d’accord. Ces combattants devront faire preuve du respect de l’ordre constitutionnel, servir avec professionnalisme, se plier sous la force de la législation nationale et de la justice sociale. Soulignons toutefois que ces exigences ne sont sujettes à aucun accord postérieur.
Ancienne guérilla armée, la Renamo depuis la fin de la guerre civile en 1992 est un parti politique et une faction rebelle. Quitter bientôt le maquis pour enfin faire taire les mitraillettes rebelles, constitue un vent d’espoir dans tout le Mozambique.