La nouvelle loi électorale promulguée au Congo prévoit une augmentation du quota des candidatures féminines aux élections municipales. Ce quota réservé à la gente féminine passe de 20 à 30%. Une donnée qui entrera déjà en vigueur lors des élections prochaines du 28 septembre courant.
Si cette initiative, qui est bien une avancée dans le domaine électoral, pourrait paraître comme un privilège à l’égard de la femme, en réalité elle est en grande partie le résultat de son propre combat mené pour s’impliquer dans le processus de prise de décision aux côtés des hommes. Ce qui constitue une occasion pour faire preuve de son dynamisme et de son savoir-faire.
Les femmes en République Démocratique du Congo mènent le même combat de se voir attribuer un quota significatif. Elles sont encore en chemin, mais espèrent obtenir gain de cause avant les prochaines élections urbaines, municipales et locales prévues pour juin 2015. Le 08 mars dernier, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, les membres du sexe féminin du Congrès pour la démocratie et la république (CDR) avaient fait une déclaration dans laquelle elles s’engageaient à lutter pour un quota élevé de femmes sur les listes électorales lors du prochain scrutin. Elles avaient également invité leurs consœurs à prendre conscience de leur responsabilité au sein de la société congolaise.
Cet appel a été encore entendu récemment par Rose Betezi Nzau, secrétaire de la coordination de la société civile Seke Banza (Bas-Congo). C’était le 6 septembre passé lors de la clôture de la campagne de sensibilisation sur le calendrier des élections à venir. Pour elle, les femmes devraient être impliquées aux élections locales de 2015 : « L’implication de la femme est pour l’intérêt de notre pays et de notre territoire ».
Un projet de loi déposé pour approbation au Parlement par le Gouvernement prévoit pour la première fois un système de quota réservé aux femmes, au moins de 30%.