Alors que dans certaines parties du continent africain on déplore encore l’absence de crédit pour les producteurs agricoles, en Ouganda, le gouvernement par l’intermédiaire de son ministre en charge de l’élevage, Bright Rwamirama, déplore plutôt la faible consommation d’un crédit dégagé par la banque ougandaise pour la modernisation de ce secteur.
En Ouganda une ligne de crédit d’un montant 500 milliards de shilling a été dégagée en vue de soutenir les éleveurs. Ladite somme devait être allouée aux fermiers sous forme de crédit, pour leur permettre de mécaniser leur exploitation et de d’améliorer ainsi leur production. Elle aurait été décidée par une quinzaine de banques commerciales locales en partenariat avec la banque centrale ougandaise. Cette décision faisait suite à un constat alarmant ; les producteurs ougandais n’étaient pas capables de rédiger des projets suffisamment bancables. Alors que le financement a été mis à leur disposition depuis un certain temps, moins de 40% aura été emprunté.
Le ministre en charge de l’élevage, Bright Rwamirama, à l’occasion de l’assemblée annuelle du conseil national des fermiers aura déploré ce fait. Soulignant que très peu de fermiers ont été capables de prouver que leur production était capable de rembourser le prêt qu’ils demandaient. Toutefois l’officiel s’est voulu rassurant en rappelant la décision du ministère des Finances de mettre en place un mécanisme visant à faciliter l’obtention de ce crédit. Le constat d’une évolution en rangs dispersés des fermiers aura interpellé Bright Rwamirama, qui leur a conseillé de se constituer en « lobby », ce qui pense-t-il, pourrait leur permettre de veiller désormais au mieux sur leurs intérêts.
Les autorités ougandaises peut-on le constater, se responsabilisent déjà. Le peuple devrait à son tour prendre conscience de sa mission et se montrer plus actif afin d’éviter à l’avenir le spectacle d’une ligne de crédit qu’on refuse de consommer.