En claquant la porte à la Commission électorale indépendante (CEI), le Front Populaire Ivoirien (FPI) contribue à crisper davantage le climat politique en Côte d’Ivoire.
En effet, il y a quelques semaines déjà, d’autres mouvements politiques se sont retirés de la CEI pour des motifs divers. Quant au Parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, la reconduite à la tête de l’institution en charge des élections du président sortant, Youssouf Bakayoko, et l’absence de consensus par rapport à sa composition, demeurent les raisons principales du blocage du jeu démocratique de premier plan.
Abidjan connaît des troubles sur le plan politique depuis la crise politico-militaire de 2010. A ce jour, les avis divergent sur la capacité de la CEI à garantir des élections libres et transparentes du fait de la direction de l’institution.
La Commission est composée de 17 membres : un représentant du président de la République, quatre de l’administration, quatre de la société civile, quatre des partis politiques au pouvoir et quatre de l’opposition.
La décision du FPI surprend un grand nombre d’observateurs qui comptent, en effet, sur la participation de cet influent parti de l’opposition pour que soit mis en œuvre le jeu démocratique et pour une crédibilité du scrutin présidentiel de 2015.
Quant à l’actuel président Alassane Ouattara, il compte se présenter aux prochaines Présidentielles pour se maintenir dans son fauteuil. Il a déjà entamé sa campagne électorale par de multiples visites à l’intérieur du pays.
La tension est loin de baisser en Côte d’Ivoire surtout après l’annonce de la CPI de traduire l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo devant la justice pour qu’il réponde de ses actes criminels. Ce qui ne pourra pas favoriser l’apaisement.