Au Lesotho où les parlementaires devaient, prochainement reprendre la session parlementaire, Thomas Thabane, Premier ministre en exercice dans cette monarchie constitutionnelle, annonce le retour des députés quand le pays sera en paix.
Samedi, à l’occasion des cérémonies funèbres de Mokheseng Ramahloko, officier de 52 ans abattu le 30 août dernier lors de l’assaut lancé contre les commissariats par une frange dissidente de l’armée nationale, Thomas Thabane, a tenu à s’exprimer sur la situation du parlement. Il a annoncé le retour des parlementaires de leurs vacances circonstancielles. Il ne sera pas possible que ces derniers reprennent les sessions tant que la situation politique ne se sera pas complètement tassée. « Je suis toujours sous la protection de l’armée sud-africaine et cela signifie que tout le monde n’est pas en paix dans le pays », a-t-il lancé.
Cette déclaration va à l’encontre des directives données au début de ce mois par la SADC, communauté de développement d’Afrique Australe, lesquelles avaient été réitérées quelques jours plus tard par Jacob Zuma, médiateur régional dans cette crise. La SADC avait demandé la réouverture du parlement dans un bref délai.
Alors que le général Kamoli, relevé de ses fonctions de chef d’Etat-major au profit de Maaparankoe Mahao refuse encore de se retirer, n’y a-t-il pas lieu de justifier la position du Premier ministre ? De toute façon, la paralysie politique risque durer encore, puisque personne en ce moment, n’a l’intention de changer ses positions et ce malgré les appels de certains chefs de village, qui, jouissant d’une grande influence, méritent bien l’obéissance des hommes de pouvoirs.
Un retour aux urnes comme le préconisent les dirigeants de la SADC serait-il une solution certaine ? Même si dans la vérité cela ne suffit pas à désarmer un général et ses troupes.