A quelques semaines des élections présidentielles au Mozambique, le gouvernement et une délégation de la Renamo, ont conjointement annoncé pour le 30 septembre prochain la mission effective des observateurs étrangers et le début de leur mission de désarmement et de réintégration sociales des fidèles d’Afonso Dhlakama.
Les tractations pour ramener la paix au Mozambique touchent à leur terme. Avec la sortie de la Renamo de son maquis du centre du pays, un pas important a été franchi et ce dans le but d’éviter une escalade des tensions dans le pays.
Lundi dernier, la délégations gouvernementale et celle de la Renamo, ont annoncé le début de ces opérations le 30 septembre prochain. A cette date, tous les observateurs de pays sollicités seront arrivés à Maputo.
Neuf pays ont été sollicités, le Botswana (qui dirige l’équipe), l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Kenya, le Cap Vert, l’Italie, le Portugal, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Quatre délégations qui sont sur place depuis quelques jours, ont commencé à la mise en place de toute la logistique nécessaire à cette mission.
M.Pacheco, ministre mozambicain de l’Agriculture et chef de la délégation gouvernementale a tenu à saluer les efforts déployés en vue d’insérer dans les corps de police et de l’armée les hommes de la Renamo. Cependant, d’autres sources rapportent qu’il ne croit pas à la volonté de la Renamo de se démilitariser. « Il veut continuer à être un parti armé » a-t-il déclaré. Si ces déclarations se trouvaient fondées, le résultat des urnes risquerait ne pas suffire au candidat vainqueur pour diriger le pays.
L’effectivité de ce désarmement seule peut garantir aujourd’hui, le calme postélectoral. Sinon, le scénario ivoirien de l’année 2011 risque fort de se reproduire, ce qui n’est pas dans l’intérêt du Mozambique.