Mercredi dernier s’est tenue à Pretoria, en Afrique du sud, la réunion d’une mission de la SADC. A l’ordre du jour de cette rencontre, figurait le retour d’exil des deux chefs d’Etat Malgache, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina. Hery Rajaonarimampianina, l’actuel dirigeant du pays a fait le déplacement pour la capitale sud-africaine spécialement pour ce rendez-vous. A l’issue de leur entretien, et alors que tous s’étaient convenus de tenir secret ce processus de réconciliation de l’élite politique nationale, Marc Ravalomanana, a rompu le silence.
En exil en Afrique du sud depuis mars 2009, à la suite du coup d’Etat fomenté par Andry Rajoelina, l’ancien chef d’Etat s’est toujours considéré comme l’homme providentiel, celui sans qui l’avenir de l’île est à jamais plombé. D’ailleurs à la sortie de cette réunion, il a laissé entendre : « Seul mon retour d’exil est la solution à cette crise. La SADC fera son possible pour que cela se fasse dans les plus brefs délais ».Selon certains observateurs, cette affirmation quelque peu prétentieuse peut actuellement arrêter ce train de réconciliation.
De leur côté, les dirigeants de la SADC présents à cette réunion, se gardent de tout commentaire sur la question, préférant que les prochaines rencontres tranchent. On sait combien il importe pour ces anciens chefs d’Etat de rejoindre Madagascar, mais ce retour est-il pour la prochaine heure ? Rien, et même ces réunions ne permettent de le certifier.
L’amorce des pourparlers entre ces leaders politiques est un pas dans la bonne direction. Il ne reste plus aux uns et aux autres qu’à faire de véritables concessions pour un retour effectif de la paix à Madagascar ,dans les prochains mois.