Le 21 septembre dernier, on commémorait au Kenya le premier anniversaire de l’attaque de la Westgate, centre commercial pris d’assaut par quatre islamistes Shebab en 2013. Cet incident, le pays n’est pas prêt à le subir une nouvelle fois. Alors qu’on a changé le patron des services secrets du pays et que les Etats Unis ont promis une assistance dans ce combat, les résultats commencent à se concrétiser.
Récemment, une madrasa, école coranique, située à une soixantaine de kilomètres de Nairobi a été fermée par les autorités parce qu’elle dispensait des enseignements de nature à former des extrémistes. « Certaines doctrines dans cette école étaient radicales », dénoncent les autorités. Cette fermeture a entraîné aussi l’arrestation d’une trentaine d’élèves, soupçonnés d’avoir été recrutés pour rejoindre plus tard les rangs des islamistes Shebab.
Désormais l’activité dans ces écoles sera contrôlée au nom de la lutte contre le terrorisme. «Nous avons déjà ordonné la fermeture d’une madrassa à Machakaos et nous en surveillons d’autres à travers le pays», a déclaré, Ndegwa Muhoro, chef de la brigade criminelle de la police kényane. Certaines villes, foyers des attaques terroristes, sont spécialement visées par cette mesure, ainsi que Mombasa et Nairobi. En allant dans ce sens, les autorités veulent tout simplement éviter qu’on forme sur leur propre territoire, les islamistes qui les combattront demain.
Pilier de l’économie kényane, le secteur touristique contribue de 15% dans le PIB du pays. Il n’est donc pas question que ce secteur continue de s’éfriter à chaque attaque terroriste et cela sans que les responsables déploient tous les moyens possibles pour interdire cette dérive. Si cette décision peut endiguer l’élan shebab et ramener la manne touristique, pourquoi pas ?