Avec la propagation d’Ebola dans une bonne partie de l’ouest du continent africain, les autorités namibiennes n’entendent pas mettre leur population en danger. Et cela même s’il s’agit du plus grand groupe musical d’Afrique. Il aura fallu l’intervention du Premier ministre pour trancher sur cette question et autoriser l’émission des visas aux chanteurs du groupe P.Square. La ministre de l’Intérieur, Mme Pendukeni Ivula-Ithana, ne semblait pas de cet avis. Son secrétaire permanent, Patrick Nandago, l’a d’ailleurs signifié aux Namibiens en ces termes : « Nous avons reçu l’ordre du Premier ministre d’approuver l’émission des visas de ce groupe nigérian. Nous n’avons rien pu faire« .
Leur souci consiste à préserver le pays de l’intrusion du virus Ebola, qui, depuis son retour en mars dernier, a décimé quelque trois mille vies humaines à travers le continent. Mais les autorités namibiennes ne semblent pas modérer leur rigueur.
On sait que par les déclarations d’Ogopa Butterfly et Winhoek Draught, sponsors des artistes, le groupe a passé un premier test médical au Nigéria. Même si cela n’a révélé aucune déficience dans leur santé, la Namibie se réserve le droit de procéder à un second contrôle à leur arrivée à l’aéroport international de Hosea Kutako. Selon un responsable, « cette procédure est une façon de remettre en cause la fiabilité de ce premier test visant simplement une mesure de sécurité supplémentaire ». De toute façon, rien n’est encore décidé pour le moment, même si certains fans jubilent déjà.
Quoi qu’il en soit, on constate de plus en plus que les gouvernements de certains pays d’Afrique ont compris leur mission et qu’elles sont prêtes aujourd’hui à réparer tous les torts causés à leurs populations par la maladresse de leurs décisions du passé.