L’épidémie Ebola fait découvrir bien des facettes au sein de la société guinéenne : la lutte suscite des appétits d’escroquerie.En effet, sur plus d’une centaine d’ONG inscrites auprès des autorités nationales pour participer à la sensibilisation nationale à propos du virus, seule une vingtaine reste crédible.
« Certains pensent que c’est l’opportunité pour régler leur problème », a annoncé samedi Sékou Condé, adjoint de Sakoba Keita du comité de riposte.
Le virus qui sévit en Guinée depuis le début de l’année a porté un grand coup aux activités économiques. Celles du domaine culturel sont aussi durement affectées.
Sur le plan économique, la Guinée a atteint un taux d’inflation à deux chiffres, soit moins de 10 % depuis 2014. Mais depuis fin août 2014, ce taux connait une petite tendance à la remontée à cause des effets d’Ebola.
Quant à l’aspect culturel, le pays connaît une diminution drastique des activités du genre, une situation qui impacte les revenus de la population rattachée à ce secteur.
De source locale, le manque d’affluence sur les lieux d’organisations d’événements culturels est surtout lié à la psychose qui s’est emparée de la population. Psychose liée à la fois la propagation du virus et au développement fulgurant de la corruption.
Autrement dit, le mal est différemment perçu selon l’angle sous lequel l’on se situe :.Ebola est devenue l’opportunité d’enrichissement pour quelques uns comme le prouve l’expérience des ONG susvisées. Pour d’autres, notamment les autorités gouvernementales, les aides fournies par la Communauté internationale doivent servir à éradiquer le phénomène de la société.
En Guinée, le bien et le mal cohabitent dans la démarche de lutte contre le virus Ebola. Probablement, sa fin entraînera le recul de l’un ou l’autre.