Selon le président guinéen Alpha Condé, « la mort de huit membres de la mission de sensibilisation contre Ebola à Womè, dans le Sud-Est de la Guinée en septembre dernier ne restera pas impunie ».
En rappel, une action de sensibilisation contre le virus Ebola a tourné au drame le 16 septembre dans le petit village de Womé, en Guinée forestière. Médecins, politiques et journalistes ont été lynchés par des habitants qui refusaient d’admettre l’existence du virus. Selon le témoignage d’une rescapée, l’objectif de la délégation consistait à informer les populations sur les risques d’une propagation du virus Ebola dans leur région qui connaît un regain d’épidémie depuis début septembre.
Plusieurs cas d’opposition virulente à des actions de sensibilisation ont eu lieu dans la région de Guinée forestière, mais c’est la première fois qu’une rébellion de la population a causé des morts. De source locale, la désinformation est à l’origine de ce désastre.
D’où, le chef de l’Etat a, dans son discours d’ouverture de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance, rappelé au peuple guinéen qu’ « Ebola est une réalité, une maladie grave que l’on peut toutefois soigner si et seulement si les patients se présentent très tôt dans les différents centres de traitement ».
Cette épidémie s’est déclarée dans un contexte où, après tant d’efforts et de sacrifices, la Guinée s’est enfin constituée une base macroéconomique saine,une croissance à deux chiffres, une forte réduction de l’inflation et la signature de conventions porteuses d’investissements pour le décollage économique effectif du pays .Cette épidémie a généré une situation malheureuse pour l’Etat et ses habitants.
La coopération de tous est requise pour non seulement mener à bien les opérations de sensibilisation en vue de l’éradication de l’épidémie, mais également pour faire triompher la justice dans l’affaire Womè.