La situation en Guinée, tout comme dans les pays frappés par l’épidémie d’Ebola, devient alarmiste La coordination a fait état de mille quatre cent quarante et un cas déclarés avec huit cent trente et un décès.
De source locale, cette recrudescence actuelle est due à la migration des personnes malades qui quittent le Liberia et la Sierra Leone, pays dont le système sanitaire ne dispose d’aucune expertise en la matière, pour rentrer en Guinée notamment dans certaines villes frontalières.
Par conséquent, plus d’un millier de villages dans le sud-est guinéen vont être dotés de moyens logistiques comme le téléphone qui faciliteront le relais des informations relatives à l’épidémie d’Ebola.
Outre cette mesure, un Plan de contrôle sera mis en œuvre pour circonscrire l’action du virus et ce pendant quatre-vingt dix jours. La formation du personnel devant servir dans ces structures sanitaires ayant débuté, des centres de traitement seront prochainement ouverts dans les villes de la Guinée forestière. De même, de nouvelles stations de radios rurales seront implantées dans le pays et seront chargées de relayer les messages de sensibilisation et de prévention contre la maladie.
Enfin, plusieurs ministres continuent de sillonner les capitales régionales, les préfectures et sous-préfectures en vue de discuter et de sensibiliser les populations dans la langue du terroir sur les dangers de la maladie qui touche actuellement 11 des 33 préfectures du pays.
Face à cette épidémie, la tâche se révèle lourde pour les autorités guinéennes qui, malgré leur bonne volonté de protéger leur population, sont dans l’incapacité de maitriser les contours de ce fléau qui sévit au jour le jour sa proie et appauvrit le pays dans plusieurs domaines.