Connu pour ses importantes rizières et sa production massive du riz, Madagascar qui semble ne plus se satisfaire des quelque 4 millions de tonnes produites l’an dernier, se donne pour objectif désormais d’atteindre la barre de 8 millions de tonnes d’ici à l’année 2018.
C’est un véritable chalenge qui commence désormais pour l’île continent. Le pays se donne de nouveaux objectifs pour les quatre années à venir. De 3 977 000 tonnes de riz produites au cours de la dernière campagne, les autorités voudraient atteindre la barre des 8 millions de tonnes à l’horizon 2018. Cet objectif, utopiste pour certains, reste pourtant réalisable pour le ministre de l’Agriculture, Roland Ravatomanga qui a effectué une récente visite de travail en Chine en vue d’améliorer le rendement avec l’utilisation prochaine des semences hybrides. « J’ai pu constater de visu les avantages de l’utilisation des semences hybrides. Des essais que nous avons réalisés ont permis d’obtenir un rendement de 5 à 10 tonnes à l’hectare, d’où la décision d’importer ces semences », a-t-il déclaré pour justifier son choix.
On se souvient qu’en 2009, les autorités malgaches s’étaient donné de tels objectifs qu’ils n’ ont jamais atteints. Toutefois l’échec de cette première campagne est lié au climat politique décadent de cette époque, avec notamment le départ du président Ravalomanana et l’ascension d’Andry Rajoelina.
Des résolutions telles que la mise en place d’une chaîne de production de semences au début de l’année 2015 démontrent une certaine implication dans ce projet. Et si l’Etat accroissait les subventions à l’endroit des agriculteurs comme il préconise, il est clair que la culture du riz connaîtrait un essor admirable. De toute façon, la réhabilitation des barrages hydro-agricoles et l’augmentation des espaces irrigués détermineront la réussite de cette nouvelle orientation.