Après l’échec du dialogue politique inclusif initié par le Chef de l’Etat burkinabè, les ministres se sont préparés pour une rencontre extraordinaire de vendredi. Le but étant de trouver une issue au blocage sur la question de la limitation du nombre de mandats présidentiels au Burkina.
Il y a de cela trois semaines, le président Blaise Compaoré avait réussi à rassembler autour d’une même table la majorité et l’opposition en vue d’aboutir à un consensus concernant l’organisation d’un référendum qui devrait permettre aux populations de donner leur avis sur l’article 37 de la Constitution « qui limite à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandats présidentiels et le Sénat ».
Malgré les vingt-sept années passées au pouvoir (1987-2014), le chef de l’Etat semble ne pas vouloir quitter le fauteuil présidentiel pour faire place à une nouvelle génération qui pourra conduire le pays différemment de celui de Compaoré.
Selon Adama Kanozoé, président d’AJIR, « le référendum va davantage diviser le peuple burkinabè et radicaliser les différentes positions ». Il a par ailleurs précisé que « le risque d’une discorde profonde est grand et il convient de garder la tête froide quand il s’agit d’évoquer l’éventualité d’un référendum sur une question sensible ».
Tout en réaffirmant ses positions qui sont, « non au Sénat, non à la modification de l’article 37, non au référendum », le vœu de ce jeune parti politique est que le Chef de l’Etat privilégie le dialogue pour une résolution pacifique de la crise politique au Burkina Faso.
En somme, le dialogue est la manifestation parfaite de la volonté des hommes d’aboutir à des rapports conviviaux et ainsi de préserver la paix et la cohésion sociale. C’est d’ailleurs dans ce cadre que s’inscrit la concertation entre les différents ministres.