Les récents chiffres de l’apport de l’industrie touristique Kényane dans l’économie nationale présente un recul de 13,6% par rapport à la même période l’année dernière, une régression liée à l’insécurité que les islamistes imposent au pays.
L’industrie touristique Kényan, semble-t-il, ne se relèvera plus de sa chute. Depuis 2012, les arrivées de touristes dans le pays n’ont cessé de diminuer, à croire que ce glorieux édifice, socle de l’économie nationale s’effondrait de jour en jour. Les chiffres officiels publiés ce jeudi font état d’un recul pour le premier semestre 2014 de 13,6% par rapport à l’année dernière. Entre janvier et juin l’Office du tourisme kényan a enregistré 428 585 arrivées, contre 495 978 en 2013.La baisse dont il est question aujourd’hui vient cimenter une habitude, puisque les chiffres de l’année dernière étaient aussi en régression par rapport à l’année 2012.
La chute d’arrivées de touristes, chaque fois, a eu une raison. Si en 2012, elle était liée à l’insécurité dans lequel les islamistes Shebab, venaient de plonger le pays, en 2013, elle était liée à l’incertitude quant à l’issue des présidentielles.
Les touristes, en fait, n’ont pas oublié la dérive insurrectionnelle ayant suivi le résultat des élections de 2007. La montée en puissance de l’insécurité dans le pays vient aujourd’hui inquiéter les opérateurs de ce secteur. Pour Sam Ikwaye, le directeur de l’association des hôteliers Kényans, « l’année entière est perdue ». Harold Kampa de l’hôtel Diani Sea Lodge déclare pour sa part que «nous enregistrons des baisses de 60 à 70% comparées à l’année dernière». Des propos qui font état d’un secteur en perte totale de recevoir des visiteurs.
L’industrie touristique contribuant de 20% dans le PIB national, le Kenya a aujourd’hui l’obligation de combattre avec plus de fermeté le terrorisme islamiste, en vue de restaurer la sécurité nationale, seul gage du retour des touristes sur les plages.