Alors que le gouvernement prône une éducation gratuite au niveau des cours du cycle primaire, les directeurs d’établissement perçoivent toujours des parents d’élèves des sommes dont la destination est méconnue.
En effet, à cette rentrée scolaire, des parents d’écoliers ont été surpris de se rendre à l’évidence que l’enseignement n’est toujours pas gratuit dans les écoles.
Dans sa stratégie de gestion de ladite gratuité, le gouvernement accorde une subvention annuelle aux écoles pour faire face aux multiples dépenses, ce qui devrait éviter aux parents de faire face à des dépenses liées à l’éducation de leurs enfants.
Or, force est de constater que les directeurs exigent des parents un appui (des tôles, des houes et autres matériels didactiques) aux réalisations dans les écoles. Ces pratiques corruptrices entravent la politique de l’éducation à tous, ainsi que le programme national de lutte contre l’analphabétisme. La persistance d’un taux élevé d’analphabétisme complexifie le phénomène de la pauvreté et constitue un obstacle sérieux à sa réduction.
Ainsi, le renforcement du potentiel des couches défavorisées nécessite non seulement un accroissement du produit intérieur brut (PIB) par habitant et des investissements sociaux mais aussi le renforcement de la lutte contre l’analphabétisme.Ce qui revient à dire que l’Etat doit prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux pratiques qui ont cours sur l’ensemble du territoire de sorte à encourager la formation des enfants.
A priori, le ministère de l’Enseignement primaire devra bientôt monter au créneau pour appliquer des recommandations fermes à ses structures sous-tutelle telles que les circonscriptions scolaires, les Directions départementales de l’enseignement primaire afin que cesse cette pagaille pour une véritable lutte contre l’analphabétisme au Bénin. Dans une logique de cohérence, la gratuité de l’enseignement ne doit pas être un mythe pour le bien d’un plus grand nombre d’élèves scolarisables.