La Guinée ne baisse pas les bras même si certains de ses voisins lui tournent le dos au moment où elle a le plus besoin de leur soutien.
En effet, certains Etats dont le Mali ont fermé leurs frontières avec la Guinée afin d’éviter tous risques de contamination par le virus Ebola. Cette décision empiète sur les productions agricoles, notamment les pommes de terre qui nécessitent un écoulement afin d’empêcher leur pourrissement.
Hormis ce volet de préservation de la denrée, il faut souligner qu’elle contribue à la richesse économique du pays.
La culture de la pomme de terre est en pleine expansion en Guinée, notamment au Fouta Djallon, dans le Nord du pays. La production locale couvre les besoins nationaux et ravitaille le marché sous-régional, développant une activité commerciale autour de ce produit.
Selon l’Institut de recherche agronomique de Guinée (IRAG), le pays produit annuellement un peu plus de 20.000 tonnes de pomme de terre. La moitié de la production est consommée dans les grandes villes guinéennes, principalement à Conakry, la capitale, tandis que l’autre moitié est exportée vers d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Malgré leur succès dans le Fouta Djallon,le mauvais état des routes, les tracasseries administratives, ainsi que l’expansion de l’épidémie d’Ebola freinent non seulement l’exportation du produit, mais également les rentrées qu’il pourrait favoriser pour le compte de l’économie nationale guinéenne.
Quoique le tableau semble obscurci, le chef de l’Etat, en visite dans le Nord du pays, a invité ses compatriotes à regarder avec optimisme l’avenir car des mesures seront prises pour un meilleur traitement de l’aliment et, partant, pallier les pertes des paysans.