Dans la perspective d’un dialogue national devant se tenir en novembre, le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, vient d’accorder une amnistie générale aux opposants exilés.
C’est via un décret présidentiel lu mercredi à la télévision nationale que la décision du président Obiang a été rendue publique. Le but de cette amnistie générale est de « favoriser la participation des opposants en exil ou de la diaspora au dialogue politique national qui aura lieu dans la première quinzaine de novembre », a indiqué le chef d’Etat équato-guinéen.
Par cette décision, le président équato-guinéen a voulu exprimer sa volonté de « tourner la page et oublier le passé ». Pour lui, l’amnistie est synonyme de pardon général. Toutefois, il n’a pas précisé le nombre ni l’identité des opposants bénéficiaires de cette mesure.
Teodoro Obiang Nguema, qui dirige la Guinée Equatoriale depuis 1979, avait annoncé fin août la tenue d’un dialogue national auquel il a convié toutes les formations politiques du pays, y compris l’opposition vivant en exil. De nombreux opposants, exilés notamment en Espagne, avaient répondu favorablement à cette invitation, mais exigé en contrepartie une amnistie leur garantissant un retour en sécurité au pays.
En plus de l’amnistie, le président Obiang a promis de prendre en charge les frais de voyage des opposants, du moins pour ce qui concerne les vols Madrid-Malabo, assurés par la compagnie nationale Ceiba Intercontinental.
Teodoro Obiang Nguema est arrivé au pouvoir en 1979 à la suite d’un coup d’Etat. En 2009, il a été réélu à la tête du pays avec 95,37% des voix. Il est souvent pointé du doigt par les organisations de défense des droits humains, pour ses répressions envers ses opposants, ainsi que pour le niveau très élevé de la corruption dans le pays.