L’Erythrée, un pays miné par la misère et une dictature sans limite, voit partir en direction de l’Ethiopie voisine ,des milliers de personnes en quête de meilleures conditions de vie.
Issayas Afeworki, le président Erythrée avec une main de fer, poursuit sa politique d’enrôlement forcé dans l’armée. Depuis l’indépendance du pays en 1991, la situation des droits de l’homme est devenue de plus en plus inquiétante. Face à cette dictature, la population est bien décidée de fuir vers l’Ethiopie, leur première destination. Même si certains poursuivent leur voyage vers l’Egypte ou vers les côtes italiennes, à Lampedusa notamment, le plus grand nombre tente de trouver asile à Addis-Abeba.
Au cours des deux derniers mois de septembre et octobre, les chiffres enregistrés d’arrivées d’Erythréens en Ethiopie avoisinent les 3500 arrivées .Dans un rapport publié en d’octobre, le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Organisation des Nations Unies) affirme que « Le nombre d’arrivées quotidiennes de réfugiés a augmenté depuis la première semaine de septembre ». Interrogé sur cette recrudescence des départs, certains organismes des droits de l’homme pointent aujourd’hui le régime d’Asmara. Les méthodes répressives du pouvoir ont plongé le pays dans la misère
Ironie du sort, l’Ethiopie, est à couteaux tiré depuis plus d’une décennie avec l’Erythrée, suite à une guerre fratricide. L’enrôlement militaire forcé en Erythrée est même justifié par cette pseudo crise qui se poursuit entre ces deux voisins qui ne voient pas venir la paix.