La chute de Blaise Compaoré de la scène politique burkinabé, a réveillé plus d’une conviction pour l’exercice du pouvoir chez plusieurs prétendants.Entre gouvernance civile et pouvoir militaire, le Burkina se perd dans le choix d’un leader à la hauteur de la tâche.
Alors que l’armée s’impose en commandant les rênes du pouvoir, l’opposition appelle le peuple non seulement au calme, mais assure également qu’elle tente le tout pour une issue favorable à la crise.
Des avis recueillis, seule une transition civile pourrait faciliter l’issue de la crise qui prévaut actuellement dans le pays. Telle est d’ailleurs la recommandation de l’Union Africaine qui, dans un communiqué diffusé le samedi 1er novembre, a appelé les Burkinabé à opter pour ce choix.
Selon l’organisation africaine, c’est la forme de la transition (civile ou militaire) qui conditionnera l’appui international et notamment l’appui financier. Autrement dit, il est bien clair qu’en cas de répression populaire ou de coup d’Etat militaire, le Burkina Faso sera mis au ban des nations et des poursuites judiciaires pourraient être engagées.
Un bref retour sur les événements des derniers jours permet de mettre en exergue comment l’insurrection populaire du 31 octobre a entraîné la chute du président Blaise Compaoré. Au pouvoir depuis presque trente ans, ce dernier avait l’intention de modifier la Constitution, notamment en son article 37, afin de poser sa candidature pour les prochaines élections présidentielles prévues pour 2015.
Cette décision rejetée par le peuple, a entrainé un soulèvement qui a eu pour conséquence sa chute et son refuge en Côte d’Ivoire.
Aussi, la détermination d’un dirigeant aux commandes de l’Etat est en cours de discussion entre les différentes tendances civile et militaire,fortement suivies et attendues tant par le peuple burkinabé que par les instances internationales.