Après l’OCDE et la Banque mondiale, c’est au tour du Fonds monétaire internationale (FMI) de signaler la montée de la pauvreté à Madagascar.
Dans un rapport publié récemment, l’institution de Brettonwood, s’inquiète de la situation qui prévaut dans certains pays d’Afrique, soulignant que « Neuf pays n’ont pas beaucoup progressé et six ont en fait régressé (Côte d’Ivoire, Erythrée, Madagascar, Malawi, Mali et Zimbabwe)’’. En juillet 2013 les conclusions de la Banque mondiale au sujet de Madagascar précisément, n’étaient pas satisfaisantes. A l’époque les experts, à l’issue de leur diagnostic, révélaient que « Ces pays connaissent des taux de pauvreté élevés et se sont souvent pris dans des cercles vicieux qui mêlent instabilité politique ou conflit, sous-développement et manque de moyens ».
Le FMI a tenu toutefois à préciser que la pauvreté n’est pas une fatalité. Pour la réduire, il propose à ces pays d’« agir de manière ordonnée en définissant bien leur priorité, à savoir parvenir à un règlement politique et améliorer suffisamment la situation économique pour empêcher l’instabilité, avoir à leur tête des gouvernants compétents ». Ces solutions, avec le retour le 13 octobre dernier de Marc Ravalomanana, le chef d’Etat en exil en République Sud-Africaine, ne pourront être appliquées. Puisque ce retour a suffi à raviver la flamme des tensions déjà existantes.
Arrivé au pouvoir au début de cette année 2014, Hery Rajaonarimampianina n’a pas pu proposer de sérieuses alternatives pour sortir Madagascar de la crise. Avec le retour du pays dans le giron de l’AGOA, accord de libre échange nord-américain, on pensait que l’économie devait redécoller, mais aucun signe de relance n’a vu le jour.