Le départ brusque de Blaise Compaoré servira d’exemple à ceux qui désirent réviser la Constitution du Benin afin de favoriser la candidature du président Yayi Boni au scrutin présidentiel de 2016.
Le grand débat relatif à la révision de la Constitution embrasse de moins en moins la vision des partisans du régime en place à cause des récents événements qui se sont déroulés au Burkina Faso.
Entre peur et prise de conscience, le Benin tâtonne encore. Autour de l’opportunité de la démarche, nous lisons trois attitudes : il y a ceux qui soutiennent avec force la révision, à condition que des dispositions et des innovations soient apportes à la loi de 1990.Hormis ceux-ci, se trouvent des « antirévisionnistes » pour qui il est clair qu’il s’agit de manœuvres politiciennes pour ouvrir la possibilité d’un troisième mandat à l’actuel occupant du fauteuil présidentiel. Entre eux, s’érige une troisième voix dont l’avis est qu’il faut réellement relire cette loi après le mandat présidentiel en cours.
Dans un sens ou dans un autre, l’Etat béninois est appelé à se projeter par rapport à l’avenir qu’il conçoit et opérer un choix judicieux qui profite au peuple.qui est de plus en plus pressé par la pauvreté faute d’emploi pour les diplômés et de ressources nécessaires pour favoriser le développement et l’épanouissement humain.
Le Benin est en pleine phase de relecture de ses ambitions politiques afin d’éviter, d’une part, la même issue que celle du Burkina et, d’autre part, de poursuivre son programme de développement qui s’insère, dans une certaine mesure, dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD).