Galvanisées peut-être par l’exemple du Burkina Faso, pays frontalier du nord du Togo, l’opposition et la société civile togolaises ont décidé de remonter au créneau pour réclamer les réformes institutionnelles et constitutionnelles avant l’élection présidentielle de 2015.
Les blocs de partis politiques formés par le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la coalition Arc-en-ciel, réunis dans une grande alliance électorale, le Combat Pour l’Alternance en 2015 (CAP 2015) ont invité dans un communiqué la population de Lomé et de ses environs à descendre massivement dans les rues de la capitale le 21 novembre prochain pour exiger l’adoption et la mise en œuvre effective de ces réformes électorales, constitutionnelles et institutionnelles.
Pour les initiateurs de cette action, les réformes en question sont un préalable à l’organisation d’un quelconque nouveau scrutin au Togo. Dans le même temps, la synergie des Organisations de défense des droits de l’Homme (ODDH) organise, pour sa part, une autre marche le 28 novembre, soit une semaine suivant celle du CAP 2015, pour le même objectif. Elles ont également lancé un appel à la population togolaise à rester vigilante et mobilisée derrière toutes les actions patriotiques susceptibles de contraindre le pouvoir en place à entériner lesdites réformes. Celles-ci avaient été prévues dans le cadre de l’Accord Politique Global du 20 août 2006 et recommandées par la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).Mais la majorité parlementaire togolaise avait récemment rejeté un projet de loi portant sur les points clés de ces réformes, à savoir la limitation du nombre des mandats présidentiels à deux et le mode de scrutin présidentiel à deux tours.Deux petits partis d’opposition, le CAR et l’ADDI, ont annoncé le 6 novembre leur intention de soumettre une proposition de loi sur ces mêmes questions et pourraient recevoir le soutien du CAP 2015, dont ils ne font pas partie.