Deux fléaux survenus dans l’histoire de la Sierra Leone ont laissé de profondes marques dans les consciences des populations. D’une part, la guerre civile qui s’est déclenchée en 1991 et poursuivie jusqu’en 2002 a été l’une des tristes marques de commerce du conflit en particulier l’amputation des bras et des jambes de l’ennemi, la plupart du temps des civils sans défense.
Cette pratique ainsi que le recours systématique à des enfants soldats ont attiré l’attention de la communauté internationale. En 2002,17500 Casques bleus sont intervenus pour mettre fin au conflit, à la suite d’un accord de paix signé la même année, entre le gouvernement et les rebelles du Front révolutionnaire.
Alors que le pays était en voie de reconstruction, le virus Ebola a fait son apparition faisant des ravages au milieu de la population au point d’affecter l’activité économique du pays. Les paysans ne peuvent plus cultiver leurs terres pour éviter tout risque de contamination. Plusieurs programmes de mise en quarantaine ont été effectués, les aéroports ont été fermés, causant un arrêt des activités dans l’ensemble du territoire.Pour l’heure, il n’existe pas encore de remède et seul le respect strict des règles d’hygiène peut amener la population à sortir de sa torpeur.
Ainsi les tableaux du documentariste Sierra-léonais Raouf Jacob dans son œuvre « Une culture du silence » ou « Silence speaks loudly about Sierra Leone », illustrent-ils bien la situation désastreuse que vit la Sierra Leone en guerre actuellement contre l’éradication d’Ebola.