Les révélations du ministère de l’Intérieur témoignent du poids budgétaire de l’enveloppe affectée au programme d’aménagement urbain au Maroc, même si celle-ci a contribué à la mise en place de nombreuses réalisations bénéfiques pour le Royaume.
Bien que l’image du Maroc soit aujourd’hui bien commercialisée du fait des grands chantiers de travaux dans le pays, force est de constater que certains problèmes comme le chômage et la pauvreté minent encore la société. Autrement dit, le contraste entre le développement infrastructurel et les conditions socio-économiques ne va toujours pas de pair, ce qui a engendré des grèves incessantes lancées par les centrales syndicales.
S’il est indiscutable grâce aux travaux que le Maroc dispose d’un bon réseau en eau potable et en électrification, il est aussi indéniable qu’en matière de logement par exemple, tous les Marocains n’ont pas un accès facile à un cadre de vie décent vu que les coûts des appartements sont parfois si élevés qu’une certaine catégorie de citoyens ne peut s’offrir le luxe d’en acquérir.
Loin de satisfaire la demande pressante d’emploi et, partant, de réduire le chômage, les chantiers d’aménagement ont, dans une certaine mesure, alimenté la grogne sociale .D’aucuns estiment inutiles de telles réalisations alors que d’autres y voient une opportunité de faire rentrer de l’argent, mais également de renforcer l’image du Maroc auprès des autres pays.
Quant aux autorités gouvernementales, notamment le ministre de l’Intérieur, elles soutiennent qu’il faut voir en ces aménagements une volonté expresse de l’Etat de participer au développement de son territoire. Les progrès du Maroc enregistrés en matière de structures d’accueil, de divertissement et autres encouragent l’activité économique du pays. Toutefois, des efforts restent à accomplir pour harmoniser développement et progrès de la société marocaine.