Après le départ forcé du président Blaise Compaoré, le Burkina vient de se doter d’une nouvelle charte dont le but est de réussir la transition en vue de faciliter la réorganisation et le bon fonctionnement de cet Etat.
Dans cet élan, un président intérimaire a été désigné, en la personne de Michel Kafondo. Bien qu’honoré par cette confiance que les Burkinabé lui accordent, ce dernier n’a pas manqué de mettre en exergue l’aspect redoutable de la responsabilité qui lui incombe désormais.
Contrairement à son prédécesseur, M. Kafondo entend tout mettre en œuvre pour bâtir une nouvelle société, réellement démocratique par la justice, la tolérance et l’union des burkinabé. Un objectif qui nécessite la mise en place d’une bonne communication entre le gouvernement et les citoyens.
Selon certains analystes de la vie politique burkinabé, l’insurrection populaire, qu’a connue le Burkina Faso les 30 et 31 octobre dernier, constitue la conséquence d’un déficit de communication entre le gouvernement déchu de Blaise Compaoré et le peuple. Comme illustration, l’échec des débats organisés ces dernières années sur les questions de la mise en place du Sénat et de la modification ou non de l’article 37 de la Constitution burkinabè, limitant le nombre de mandats présidentiels.
Pour le nouveau président, il est clair que c’est une action conjointe de tous les acteurs du pays qui permettra de le sortir de sa phase actuelle d’impasse et de mettre le cap sur l’avenir.