Depuis le début de la semaine, se tient au Gabon un festival de danse organisé par l’association «Danse Fé (Danse au Féminin)», en vue de dénoncer les violences faites aux mineures.Une initiative s’inscrivant dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de l’enfant, qui a eu lieu jeudi dernier.
Baptisé « FÉ’STIVAL », cet évènement culturel se déroule jusqu’au 30 novembre courant à Libreville et à Port-Gentil, selon un programme riche et diversifié qui comprend notamment des ateliers et des spectacles de danse, des visites aux orphelinats, et bien d’autres activités. Ce sera surtout l’occasion de sensibiliser la population sur les violences faites aux jeunes filles mineures, un phénomène peu ou mal connu au Gabon et de façon générale en Afrique, mais dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les victimes.
Le «FÉ’STIVAL», qui en est à sa deuxième édition, après celle de 2013 consacrée à la lutte contre le cancer du sein, a été organisé avec le concours de nombreux partenaires dont l’Institut français au Gabon. L’évènement verra la participation de plusieurs artistes de la scène nationale et internationale, tels que la chanteuse gabonaise Naneth Nkoghé, finaliste du prix « RFI Musiques du Monde 2005 », ainsi que la danseuse-chorégraphe suédoise Joanna Holewa Chrona. Par le biais de la musique et de la danse, les organisateurs de ce festival entendent ainsi « briser le silence » sur le phénomène des violences faites aux mineures.
L’association « Danse Fé », dirigée par Aïda Camara, a été fondée au début de l’année 2010, et se veut être le porte-voix de la condition féminine au Gabon et sur le continent. L’art, la danse en l’occurrence, reste l’un des principaux canaux de transmission de son message.