La confusion est très loin de la réalité tunisienne depuis le déclenchement du processus de transition, après la chute du régime Ben Ali. Ainsi le scrutin présidentiel va bon train et deux figures tunisiennes sont, pour l’heure, sur la ligne de front.
Selon les sondages, le victorieux de cette course semble déjà se démarquer, mais la Tunisie reste sereine et attend le coup de cloche finale pour découvrir l’identité de celui qui prendra les rênes du pays.
« Le printemps de Tunis maquillé par les uns et les autres en jasmin a prouvé désormais qu’il est du cactus » a souligné un éditorial de presse.
Contrairement aux autres pays qui ont passé la phase du printemps arabe, la Tunisie progresse de mieux en mieux sur le plan politique, même si au niveau économique, de nombreux efforts restent à déployer.
Outre le volet économique, la vigilance est de mise au niveau sécuritaire. On assiste de plus en plus à l’émergence de groupes salafistes et à des assassinats d’hommes politiques qui fragilisent la population et même les autorités du pays.
Pour l’heure, la nécessité de former une coalition s’impose pour une continuité sûre dans la paix. De source locale, Nidaa Tounes, vainqueur des premières élections libres de l’histoire de la Tunisie en octobre 2011, serait considéré par un grand nombre de Tunisiens comme le sauveur du modèle bourguibiste contre l’obscurantisme des islamistes et leurs alliés.
La Tunisie parvient, peu à peu, en fin de course à capitaliser avec succès son baptême de feu dans l’arène démocratique : c’est un signal fort qu’elle adresse à l’ensemble des pays, surtout à ceux qui ont été secoués par le printemps arabe et à ceux qui persistent dans la dictature.