Après 28 années à gérer les affaires de l’Etat ougandais en tant que président de la république, Yoweri Museveni prévient quiconque nourrit l’ambition de le remplacer à la tête du pays, « en ne se laissant pas aller à ce jeu démocratique ».
Même si tous les Ougandais estiment que leur président, Yoweri Museveni, est resté longtemps au sommet de l’Etat, ce dernier pense tout le contraire et il est fin prêt à se présenter aux élections présidentielles
En effet, le chef d’Etat est arrivé au pouvoir au terme de cinq années de maquis contre le régime dictatorial de Milton Obote. « Même s’il a combattu un despote en 1986, aujourd’hui, après 28 ans de pouvoir personnel, n’est-il pas lui-même devenu un despote ? », s’indigne un opposant De toute façon l’homme, âgé de 70 ans a rappelé ses prouesses passées à ceux qui osent le défier, une façon de prévenir qu’il ne se laissera pas faire. « Je suis un combattant et je n’ai pas passé cinq ans dans le maquis pour rien » a-t-il déclaré.
Aujourd’hui Museveni et Amama Mbabazi, le Premier ministre limogé en septembre dernier, ne sont plus sur la même longueur d’onde. M. Mbabazi a été premièrement limogé de son poste de secrétaire général du NRM en mars dernier. A la veille du congrès national de ce parti, prévu le 15 décembre prochain à Kampala, M. Museveni a laissé entendre qu’il sera le représentant de son parti ,ajoutant que « l’Ouganda a de la chance de m’avoir. Il est donc inacceptable que quiconque remette en cause l’unité que nous avons construite ».Tout compte fait les deux hommes sont sur le point de régler leur compte, ce qui fait craindre un possible retour dans le maquis d’une frange du peuple qui n’a plus confiance en ses dirigeants.