Alors que se déroule les travaux du congrès du ZANU-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe, le président Zimbabwéen, Robert Mugabe, a adressé de virulentes critiques à l’encontre de sa vice-présidente, Joice Mujuru, à qui il lui reproche d’avoir trahi le parti, et de comploter contre lui.
C’est à travers un discours cinglant que le président Mugabe, au pouvoir depuis près de 27 ans, a attaqué Mme Mujuru, qui a été démise de son poste de vice-présidente du ZANU-PF peu avant le congrès, accusée de complot contre le pouvoir. « Quand vous l’aviez choisie, vous pensiez avoir choisi quelqu’un de bien mais regardez ses péchés. Quand on est choisi par les gens, on n’est pas choisi pour voler, mais pour faire stopper le crime. On ne devrait jamais envoyer un voleur à la chasse au voleur », a déclaré M. Mugabe, précisant que les personnes visées par les accusations de complot pourront être inculpées.
Le chef d’Etat zimbabwéen a par ailleurs exprimé des regrets d’avoir confié la vice-présidence de son parti à Mme Mujuru en 2004. Celle-ci, a-t-il fait savoir, avait bénéficié de cette fonction à la requête des femmes du parti, et au nom de la confiance qu’il lui accordait. Une décision qu’il semble bien regretter aujourd’hui. « Pendant des années, nous avons cru travailler ensemble pour des objectifs communs sans savoir qu’il y avait des plans en coulisse pour détruire le parti et ravir le pouvoir au président », a-t-il déclaré.
Outre Mme Mujuru, plusieurs dirigeants du ZANU-PF ont été également mis à l’écart avant le congrès. C’est le cas notamment de Rugare Gumbo, porte-parole du parti, qui a été remercié le mois dernier. Robert Mugabe rechigne à abandonner les rênes de son parti, qui fait l’objet de vives tensions internes.