L’étau se resserre autour de l’ancien chef d’Etat Blaise Compaoré, sollicité de part et d’autre pour,non seulement rendre compte de ses agissements politiques, mais également pour restituer au pays les richesses spoliées.
En effet, plusieurs actions sont entreprises sur le plan national pour amener M. Blaise à répondre de ses actes devant la justice et à indemniser les Burkinabé victimes de la répression menée depuis des décennies par ce pouvoir.
A titre d’exemple, des échanges ont été menés mardi entre intellectuels à propos du gel des avoirs des dignitaires de l’ancien régime, dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la corruption célébrée chaque année sous l’égide de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Ainsi, le Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC) entend mettre la main sur les biens et avoirs acquis illicitement sous l’ère Compaoré, afin les restituer au nouveau pouvoir.
Entre autres stratégies, les banques et les institutions financières nationales et internationales ont été appelées à se joindre à l’initiative du RENLAC afin que des réformes profondes et pertinentes soient opérées dans l’intérêt du pays. Quant au niveau de la justice, les débats sont tenus en ce qui concerne l’extradition et le jugement de l’ancien dictateur du Burkina Faso.
Selon des observateurs et particulièrement les ONG, le régime déchu doit rendre des comptes au peuple burkinabé ; une tâche qui s’annonce délicate pour les différentes instances du pays et à tous les niveaux de la société.