La tension monte à Abidjan du fait de la présence de l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré sur le territoire ivoirien.
De retour du Maroc, où les voix se sont levées pour manifester leur désaccord quant à son séjour dans ce pays, M. Blaise subit à nouveau la pression populaire, voire même politique. Sa présence en Côte d’Ivoire pourrait avoir des conséquences négatives sur les relations entre les deux pays.
Pour pallier cette difficulté, l’association des Catholiques Burkinabè en Côte d’Ivoire, (Assocab-CI), a organisé dimanche dernier, une messe d’action de grâce, de réconciliation et de paix en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, en vue d’unir ces deux communautés dans une vision liée à la paix et au progrès socio-économique.
Ouagadougou et Abidjan ont connu des secousses dans le développement de leur relation. Compte tenu de l’histoire de la relation entre les deux pays, de 1987 à 1993 au temps d’Houphouët (qui n’aimait pas la « Révolution » de Thomas Sankara), de 1994 à 1999 au temps de Bédié (qui n’aimait pas les Burkinabè de Côte d’Ivoire) et de 2000 à 2010 au temps de Laurent Gbagbo (qui n’aimait pas la connexion entre Guillaume Soro et Compaoré), il est difficile de croire que le retour de Compaoré soit sans incidence sur les rapports entre les deux Etats.
Pour l’heure, rien n’est encore décidé et les religieux tentent, à leur niveau, de calmer le jeu pour éviter une nouvelle crise liée à la présence de l’ancien chef d’Etat sur le territoire ivoirien.