Samedi dernier, l’ancien footballeur international libérien George Weah a été élu sénateur de son pays. Candidat malheureux au second tour de l’élection présidentielle en 2005 face à l’actuelle présidente Ellen Johnson Sirleaf. En 2011, alors qu’il concourrait pour le poste de vice-président, George Weah a été élu député du comté de Montserrado avec une écrasante majorité de 78% d’après les résultats officiels publiés samedi par la commission électorale nationale (NEC).
Son principal rival, Robert Sirleaf, un des fils de la présidente se présentant en candidat, a récolté quant à lui un peu moins de 11% des voix. L’ancienne star du Paris Saint-Germain et du Milan AC et seul joueur africain à avoir obtenu un Ballon d’or, fait ainsi son entrée au sénat libérien en tant que député de la plus importante province du Libéria, en termes de population.
Son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC), est la première formation d’opposition libérienne. La région de Montserrado qui abrite la capitale Monrovia, concentre à elle-seule le tiers des quatre millions d’habitants que compte le Libéria. Les élections sénatoriales de mi-mandat avaient pour but de renouveler la moitié du sénat, soit 15 des 30 sièges que compte l’institution. Sur les 139 candidats qui étaient en lice, des personnalités bien connues des Libériens ont été réélues. C’est le cas de l’ex-première dame Jewel Howard Taylor, ou encore de l’ancien chef rebelle Prince Johnson. Initialement prévues pour le 16 octobre, ce scrutin a été reporté à deux reprises en raison de l’épidémie d’Ebola.
Selon le président de la Commission électorale nationale, Jérôme Korkoya sa tenue le 20 décembre dernier est un succès. Pourtant, le taux de participation a été faible. Malgré les contrôles d’hygiène très stricts mis en place dans les centres de vote, seuls 25,2% des Libériens se sont déplacés pour choisir leurs représentants.