Ouvert depuis le vendredi dernier, le procès des pro-Gbagbo, notamment celui de l’épouse de l’ancien chef d’Etat ivoirien, qui suscite est de vives tensions en Côte d’Ivoire.
Le procès s’est ouvert à Abidjan alors que le gouvernement du président Alassane Ouattara a refusé de transférer Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) qui l’accuse de « crimes contre l’humanité ».Ces délits incluent des actes commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque.
Victimes, parents de victimes et autres individus avaient assailli le hall de la justice, empêchant le bon déroulement du procès. L’intervention des forces de l’ordre déployées en grand nombre au tribunal a mis fin à la manifestation et l’audience a pu débuter.
Alors que les victimes réclament que justice soit faite, les partisans du Front Populaire Ivoirien (FPI) pro-Gbagbo, dénonçaient les manœuvres machiavéliques du système judiciaire. Selon eux,l’épouse de l’ancien chef d’Etat est « la victime et la damnée d’un système, la condamnée avant tout jugement ».Celle-ci a été détenue pendant plus de deux ans dans le nord du pays par les ténors du régime actuellement en place en Côte d’Ivoire. Le gouvernement du Président Ouattara a, en effet, refusé de transférer Simone Gbagbo à la Haye pour y être jugée, estimant compétente la justice ivoirienne.
Le risque du désordre public est à craindre dans la mesure où ce procès suscite beaucoup d’émotions tant du côté des victimes que ceux qui sont jugés.