« Un Malien, une banane chaque jour », tel est le défi que se sont lancé les producteurs de banane réunis lundi à Sélingué à l’occasion de la célébration de la Journée de la banane.
La culture de la banane a progressé timidement au Mali durant les deux dernières décennies. Aujourd’hui, elle ne cesse de se développer à travers tous le pays à la faveur de la politique agricole nationale.
Toutefois, elle rencontre d’énormes difficultés qui ont été au cœur des échanges des producteurs lors de la journée organisée à l’occasion par la Fédération des organisations des producteurs de banane (FOPB).Selon une étude nationale, la filière de la banane malienne est confrontée au mode d’irrigation inapproprié, le non-respect des recommandations de l’itinéraire technique sur la fertilisation, la non-application des bonnes pratiques de conservation et l’amateurisme dans les mûrisseries.
Elle fait également face au risque d’apparition et de développement de la jaunisse fusarienne (maladie de la souche de banane), l’envahissement du marché par la banane ivoirienne concurrentielle sur le plan de la qualité et du prix.
Pour remédier à ces problèmes, les producteurs se sont encouragés à mieux s’organiser afin de bénéficier de l’assistance technique et du financement pour le développement de la filière. De manière pratique, la transformation et la commercialisation font, entre autres, partie des objectifs de ces acteurs.
Ainsi, au terme des échanges, un plan stratégique, intégrant l’approche prônée par la Fédération pour le développement du secteur, a été présenté et expliqué aux producteurs. Le but étant d’aller vers une interprofession de la filière en vue de la rentabiliser au profit des Maliens et de l’économie nationale.