Le président congolais Denis Sassou-Nguesso s’est réjoui du débat organisé par son parti, le PCT (Parti Congolais du Travail), à propos d’une possible modification de la Constitution, en vue de lui permettre de briguer un nouveau mandat en 2016.
« Je suis heureux qu’à ce sujet un débat sain et responsable se soit instauré, que des opinions différentes et divergentes s’expriment librement », a déclaré le président congolais mercredi soir lors de la présentation de ses vœux de Nouvel An à la nation.
« Qu’il y ait un camp qui préconise des solutions alternatives et un autre qui prône le statu quo, c’est cela la démocratie », a-t-il ajouté, précisant que «personne n’a le droit de mener cet exercice démocratique à la dérive et au désordre ».
En début de semaine, le PCT s’est réuni à Brazzaville, et s’est déclaré favorable à un éventuel changement de la Constitution, devant permettre à Sassou-Nguesso au pouvoir depuis plus de 30 ans, de se présenter à sa propre réélection en 2016. Le comité central du PCT a appelé le bureau politique du parti à maintenir ses discussions et ses contacts avec la société civile, afin de « favoriser le consensus sur la réforme des institutions ».
Il faut noter que la Constitution congolaise limite à deux le nombre de mandats présidentiels et l’âge des candidats à 70 ans. Ainsi, Sassou-Nguesso qui est âgé de 71 ans, et dont le deuxième mandat s’achève en 2016, ne devrait pas se représenter aux prochaines élections présidentielles. Il a dirigé le Congo Brazzaville entre 1979 et 1992 sous un régime de parti unique, avant de revenir au pouvoir en 1997, après une violente guerre civile dans cette ancienne colonie française. Il a ensuite été réélu en 2002 et 2009.