Après plusieurs semaines d’agitation et de protestations des résultats des élections, Yayi Boni est de nouveau reconduit pour un mandat de 5ans à la tête de la république du Bénin. Il a ainsi prêté serment le 6 avril passé, et doit maintenant se remettre au travail notamment sur les problèmes qui préoccupent le plus toute la classe politique et le peuple béninois à savoir : la réforme électorale et économique, l’établissement de liens avec les partis d’opposition et la préparation aux inondations, un risque national à l’approche de la saison des pluies. Ainsi pour promouvoir la stabilité politique, le président doit nouer des liens avec les leaders de l’opposition, afin que les mécontentements causés par des élections entachées d’irrégularités ne se muent pas en une révolte et une désillusion graves pour la population. Le président devra aussi se pencher sur le problème récurrent d’inondation à l’approche des saisons de pluies. En effet en 2010, le Bénin a connu de terribles inondations qui ont touché environ 680.000 habitants et ont menacé de compromettre les efforts déployés en vue d’augmenter la production agricole du pays surtout quand on sait que l’agriculture représente 88% des recettes d’exportation du Bénin et emploie 70% de la main-d’œuvre du pays, selon le Centre canadien de recherches pour le développement international (CRDI). Par ailleurs si le pays cultive aussi le maïs, les patates douces, le sorgo, les fèves, le manioc et le riz, le coton, qui représente 40% du PIB, reste de loin sa culture de rente la plus lucrative. L’économie du Bénin, reste toute de même relativement faible, comme en témoigne les 2,5% du PIB seulement sont alloués à la santé, d’après les statistiques du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).