L’un des principaux dirigeants de la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) s’est rendu à des militaires américains déployés en République Centrafricaine, ont annoncé mardi les autorités américaines.
La porte-parole du Département d’Etat américain, Jennifer Psaki, a indiqué lors de son point de presse quotidien que l’homme qui s’est rendu aux forces américaines en Centrafrique s’est présenté sous le nom de Dominic Ongwen. Il s’agit de l’un des hauts dirigeants de la LRA, activement recherché par la justice internationale. Il a affirmé avoir fait défection de la rébellion ougandaise. Cependant, la porte-parole de la diplomatie américaine n’a pas confirmé avec certitude si l’homme détenu par les forces américaines était bien Dominic Ongwen. « Si c’était bien Ongwen, sa défection porterait un coup historique à la structure de commandement de la LRA », a indiqué Mme Psaki.
Pour l’ONG Human Rights Watch, la reddition de Dominic Ongwen est une bonne nouvelle. « C’est une occasion majeure pour faire avancer la justice face au lourd bilan d’atrocités de la LRA », s’est réjoui cette ONG, réclamant que M. Ongwen soit immédiatement traduit en justice.
Fondée dans le nord de l’Ouganda en 1987, la LRA (de l’anglais Lord’s Resistance Army) a longtemps sévit dans ce pays avant d’en être chassée en 2006. Depuis, le groupe rebelle s’est scindé en petits groupes qui demeurent actifs dans les zones forestières des pays de la sous-région à savoir la RDC, le Soudan du Sud et la Centrafrique.
Cette rébellion est constamment traquée par l’armée ougandaise qui pilote une force régionale de l’Union Africaine, avec l’appui des forces spéciales américaines. Les Etats Unis offrent 5 millions de dollars de récompense pour la capture de Joseph Kony, chef fondateur de la LRA, ainsi que ses principaux alliés.