La date de la tenue des élections législatives en Egypte aura lieu entre le 21 mars et le 7 mai prochains, a annoncé jeudi la Commission électorale suprême.
Selon cette institution, ces élections à l’issue desquelles 567 députés seront désignés se dérouleront en plusieurs étapes. Ce qui s’explique par la complexité du mode de scrutin qui sera, en même temps, mixte-uninominal et de liste au suffrage universel et par province. Bon nombre d’observateurs estiment que ces législatives ne sont que formalité. En effet, l’actuel président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, élu en mai 2014 après avoir destitué son prédécesseur, Mohamed Morsi, au cours du mois de juillet précédent, semble détenir tous les pouvoirs.Actuellemnt, toute opposition est carrément éjectée de la scène politique en Egypte. Et, la confrérie des Frères musulmans, la principale formation politique d’opposition dont M. Morsi est issue, a été décrétée groupe terroriste et par conséquent interdite. Pourtant, les Frères musulmans ont remporté tous les scrutins organisés entre la démission du dirigeant égyptien Hosni Moubarak en 2011 et le retrait forcé de M. Morsi deux ans plus tard.
Comme si cela ne suffisait, tous les responsables de cette formation sont actuellement en prison et risquent la peine capitale à l’issue de diverses affaires judiciaires. Même Mohamed Morsi encourt la peine de mort bien qu’étant le premier chef d’Etat égyptien élu en toute démocratie dans le pays des pharaons un an et demi après la fin du régime Hosni Moubarak.
Sous le régime de Abdel Fattah al-Sissi la mise en place d’institutions issues des urnes aura le mérite de faire taire certaines critiques dont fait l’objet le pouvoir actuel en Egypte.