L’ONU a averti que des centaines de milliers de civils risquent d’être affectés par l’offensive que préparent l’armée congolaise et les Casques bleus de l’ONU contre les rebelles hutus rwandais des FDLR dans l’est de la RDC.
Selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA), les frappes des forces onusiennes et congolaises risquent d’entraîner le déplacement de plusieurs centaines de milliers d’habitants dans les provinces du Nord et du Sud Kivu.
Cet avertissement intervient quelques jours après que le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert pour une offensive armée contre les rebelles des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), dont certains membres et leaders sont suspectés d’avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda .L’ONU a sommé ces rebelles de déposer les armes et de se rendre avant le 02 janvier, mais ne l’ont pas respecté.
Selon les prévisions de l’OCHA, cette opération va entraîner le déplacement d’au moins 368 000 personnes dans le Nord-Kivu, et 118 000 personnes dans le Sud-Kivu. La dernière grande offensive de l’ONU contre les FDLR en 2009 a fait environ un million de déplacés. Suite à cette offensive, les FDLR, dont les effectifs sont estimés à près de 1400 combattants, auraient commis de nombreuses exactions contre les populations civiles, afin de se venger.
L’offensive de l’ONU contre les FDLR entre dans le cadre d’une plus vaste opération d’éradication des groupes armés dans l’est de la RDC, une région riche en ressources naturelles mais longtemps demeurée instable du fait de nombreux conflits armés. Déjà la semaine dernière, les forces onusiennes ont attaqué plusieurs bases des rebelles burundais des Forces Nationales de Libération (FNL).