Pour se faire fortune, des individus malintentionnés ont organisé un trafic humain dont le réseau a été démantelé par les autorités le samedi 10 janvier 2015.
Tout a commencé à la suite d’une plainte déposée par un citoyen, le 6 janvier courant, faisant cas de la disparition de sa femme. Ainsi, l’équipe de la gendarmerie a-t-elle saisi le procureur de la République afin de procéder à des investigations pour mettre la main sur une dame d’une trentaine d’années chargée de faire partir des individus vers des destinations inconnues.
La traite des êtres humains constitue l’une des formes les plus inacceptables de la criminalité organisée, à l’initiative de réseaux désormais globalisés, contrevenant aux valeurs fondamentales des droits de l’Homme, notamment au respect de la dignité humaine. Selon les Nations unies et le Conseil de l’Europe, la traite des êtres humains serait la troisième forme de trafic la plus répandue dans le monde après ceux de la drogue et des armes. Elle ne générerait pas moins de 32 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.
Cette problématique, inscrite dans le cadre de la lutte contre la criminalité transnationale organisée, représente un véritable sujet de préoccupation pour la Communauté internationale et en particulier pour le Burkina Faso.
Du fait de pauvreté sévissant au Burkina Faso, les enfants sont de plus en plus exposés aux risques d’exploitation sexuelle à des fins commerciales. Outre cette catégorie de personnes, les femmes et les jeunes filles font souvent l’objet d’enlèvements et d’exploitation dans des activités qui leurs sont inconnues. C’est ainsi que plus d’une trentaine de filles âgées de 18 à 35 ans ont cru aux bons services de ce réseau de trafiquants.
Pour faire face à ce danger qui touche la population burkinabé, l’alerte est donnée et un appel à la vigilance a été lancé par les autorités à tous les citoyens pour mieux lutter contre ce phénomène.