De violents combats ont eu lieu jeudi entre les forces congolaises et des rebelles de la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) dans le nord-est de la RDC, après la suspension des pourparlers entre les deux camps.
Selon Félix Basse, le porte-parole militaire de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUSCO), les combattants de la FRPI ont attaqué un camp militaire de l’ONU, avant d’être repoussés par les Casques bleus. Ensuite, les rebelles ont été pourchassés par les forces armées congolaises jusqu’à la hauteur de la ville de Gety, où deux camps ennemis ont été pris.
Les pourparlers entre l’armée congolaise et la FRPI sont en suspens depuis l’arrestation le 5 janvier de Banaloki Matata, alias «Cobra Matata», le chef de cette rébellion armée qui avait entamé des négociations avec les autorités congolaises en novembre dernier, dans la ville de Bunia.
Selon Maurizio Giuliano, chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU dans la Province orientale, les tensions croissantes dans la localité d’Aveba où se sont installés 400 rebelles FRPI durant les négociations, ont provoqué le déplacement de plus de 30 000 personnes la semaine dernière. En outre, a indiqué M. Giuliano, les violences ont engendré une situation précaire dans la région, entraînant la suspension de tous les projets humanitaires pour des raisons de sécurité.
Fondée en 2002, la FRPI est considérée comme l’un des groupes armés les plus féroces dans l’Ituri, province riche en cuivre, en or et en diamants.
Actuellement, se prépare dans l’est de la RDC une vaste offensive de l’armée, en collaboration avec la MONUSCO, contre les différents groupes armés qui y sévissent. Cette offensive va cibler entre autres les rebelles rwandais des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda).