« En Côte d’Ivoire, plus de 60% des MPE créées meurent avant d’avoir atteint trois ans d’activités », a-t-on appris de source officielle.
Les éléments qui expliquent un tel constat sont multiples. Il s’agit, entre autres, du fait que faute de garantie et de sûreté réelle, les banques ne peuvent faciliter l’accès au crédit aux PME, aux porteurs de projets et aux petits investisseurs. Autrement dit, selon certains observateurs dans ce domaine, « elles ne prêtent qu’aux grandes entreprises sur la base du copinage et de la corruption ».
Afin de pallier cette difficulté, le Premier ministre ivoirien a lancé mardi dernier, un appel à double volets à tous les acteurs du secteur. En effet, à l’occasion de la réunion du Conseil régional de la Fédération des associations des banques et établissements financiers (FAPBEF) de l’Union monétaire et économique ouest-africaine (UEMOA), le chef du gouvernement a appelé les banques de cet espace régional « à fournir plus de financements aux petites et moyennes entreprises (PME), en initiant avec les États membres de l’Union, des réformes financières qui garantissent leurs prêts ».Tout en exhortant les Ivoiriens « à épargner afin d’accroître le taux de bancarisation dans l’espace UEMOA qui reste très faible, à l’image de la Côte d’Ivoire où il est estimé à 14% ».
Les efforts du gouvernement en termes de réformes macroéconomiques, sectorielles et structurelles, ne suffisent pas à convaincre les banques d’accorder le crédit aux PME. Le défaut de confiance entre ces institutions et l’Etat ivoirien constitue un véritable frein à l’activité de ces entreprises.L’enjeu consiste à trouver les voies et moyens pour lever les contraintes qui empêchent le secteur bancaire et financier d’accorder un financement plus encourageant au secteur privé.