Après plus d’un an d’emprisonnement, l’Australien Peter Greste est libre après une décision du président Abdel Fattah al-Sissi, qui a ordonné dimanche l’expulsion du journaliste d’al-Jazeera vers son pays l’Australie.
En même temps que deux autres journalistes de nationalité égyptienne et égypto-canadienne, Peter Greste a été condamné à sept ans de prison pour « diffusion de fausses nouvelles » et « soutien à une organisation terroriste », les Frères musulmans en l’occurrence. Alors que ces deux confrères purgent toujours leur peine, le reporter employé par la branche anglaise de la chaîne qatarie a bénéficié des nouveaux pouvoirs récemment conférés au dirigeant égyptien par décret-loi. D’ailleurs, celui-ci avait déclaré, alors nouvellement élu à la tête du pays des pharaons, qu’il aurait souhaité que Peter Greste soit rapatrié pour éviter un scandale international qui nuirait à l’image de l’Egypte.
Effectivement, cette affaire avait entraîné les critiques de diverses organisations de défense des droits de l’Homme et organes de presse occidentaux, qui ont dénoncé ce qu’ils ont apparenté à un procès politique relatif au conflit entre l’Egypte et le Qatar à la suite de la destitution du président Mohamed Morsi en juillet 2013.
D’après un responsable de la diplomatie égyptienne,le journaliste égypto-canadien Mohammed Fahmi, après avoir renoncé à la nationalité égyptienne, pourrait connaître le même sort que Peter Greste. Une fois libéré, ce dernier s’est envolé pour Chypre, où il s’est entretenu avec des diplomates australiens. Il aura passé plus de 400 jours en détention dans un centre pénitentiaire du Caire. A en croire son frère Andrew, Peter Greste compte s’impliquer dans la campagne en vue de la libération de Baher Mohamed et Mohamed Fahmi, ses deux confrères encore détenus en Egypte.