Vedette dans ses premières heures, la transition perd de plus en plus sa confiance auprès du peuple burkinabé du fait de la non-cohérence entre ses promesses et ses actions sur le terrain. La cote de popularité des autorités de la transition qui ont remplacé le régime déchu au Burkina Faso, a baissé entre 8 et 15 points en l’espace de trois mois.
Parmi les questions épineuses, se pose la réconciliation nationale. La décision des autorités de transition de la non participation de la diaspora burkinabé vivant en Côte d’Ivoire aux prochaines élections, inquiète plus d’un et laisse présager le retour du système de l’ex président Compaoré. L’exclusion d’une frange importante de la population donne actuellement une mauvaise impression à l’actuel gouvernement de transition.
Malgré la réconciliation, le rôle des acteurs d’hier, notamment la société civile, l’opposition et la population, semble moins considéré dans le déroulement du processus de paix. Les plaintes de l’opposition sont multiples et la grogne sociale va de plus en plus croissante.
La Communauté internationale, notamment l’UE et le Japon ont joué un rôle financier important en encourageant le gouvernement en place à tout mettre en œuvre pour faire aboutir le processus démocratique, à l’image de la Tunisie. Le but de cette initiative permettra au Burkina Faso de retrouver sa stabilité, même au niveau régional, et de créer les conditions favorables au développement socio-économique des Burkinabés.