À environ 240 km d’Ouagadougou, 460 femmes transforment le riz paddy dans des conditions difficiles afin de gagner leur vie au quotidien. Elles arrivent à subvenir à leurs besoins primaires comme l’éducation des enfants, leur santé et même souvent des charges considérables de la famille.
Créé en 2010, le centre de l’Union des étuveuses de riz de Bagré a une capacité de production de 700 à 1500 tonnes par an. Le mécanisme d’étuvage suit un processus de sorte que le riz en lui-même incorpore les éléments nutritifs à l’intérieur des enveloppes qui ne sont pas intégralement enlevées au cours du décorticage. En plus de « ses qualités organoleptiques », ce riz a des qualités nutritives assez importantes comparé souvent au riz blanc.
La consommation du riz qui constitue la première céréale d’importation au Burkina Faso est en constante augmentation. La production nationale est estimée à 300.000 tonnes de riz paddy /an (4ème céréale en terme de production) et couvre un tiers des besoins. Cette agriculture de subsistance occupe une place importante dans l’économie du pays car le riz fait partie des habitudes alimentaires du Burkina, surtout en milieu urbain.
La riziculture des bas-fonds est la culture traditionnellement la plus pratiquée dans toutes les régions du pays. Ce sont des surfaces agricoles où s’accumulent les eaux grâce à la pente douce et à la nature du sol.
Ainsi, pour les femmes du centre de Bagré, il n’y a pas de comparaison à faire entre leur production et d’autres disponibles sur le marché burkinabé, car elle constitue « la qualité nutritive et non de couleur du riz ».