Pour la énième fois au Bénin, le baccalauréat est éclaboussé de fraudes, après le retrait de leurs diplômes de trois individus et l’interpellation de deux directeurs d’école, en attendant que la justice statue sur cette affaire. Le gouvernement béninois a pris des dispositions pour décourager les fraudes et autres infractions relatives au baccalauréat, à travers un arrêté interministériel vulgarisé dans le cadre de cet examen.
Les dispositions de l’arrêté,prenant en compte toutes les étapes de la chaîne d’organisation, situent les acteurs passibles de sanctions et de peines prévues en cas de fautes ou de tentatives de fraudes. Les sanctions sont d’ordre administratif et disciplinaire, selon que les mis en cause soient des candidats ou des enseignants et sont prononcées par le directeur de l’Office du baccalauréat et notifiées à la personne incriminée. Outre les sanctions administratives, les personnes incriminées s’exposent, selon le cas, à des sanctions pénales.
Cet arrêté vient renforcer les mesures prises depuis 2013 par l’Office du baccalauréat pour décourager les fraudes devenues monnaie courante et concomitantes de l’évaluation. Mais pendant longtemps le public concerné est resté restreint, les formes d’évaluation étant de toute façon plus orales qu’écrites. Ces triches touchent davantage les diplômes par usurpations d’identité que celles aux examens proprement dits.
Ainsi, les personnes incriminées pour l’édition 2014 ont-ils reçu des sanctions pour une durée de cinq ans, les empêchant de prendre part à un examen de cette teneur sur l’ensemble du territoire national.
A la fraude individuelle classique s’ajoutent désormais d’autres formes qui nécessitent une attention particulière des autorités nationales afin d’éviter de former des futurs cadres formatés à des pratiques illicites.